La Réalité Virtuelle : une formule miracle ?

L’Immersive Learning, outil génial au service du formateur, apportant de réels bénéfices aux apprenants, n’est pas une formule miracle, mais bien un projet pédagogique aussi exigeant que les autres.

Photo de RODNAE Productions provenant de Pexels
 Article écrit avec Frédéric Serres - Responsable Développement Commercial Speedernet Sphere

Sous ce titre volontairement provocateur nous souhaitons sensibiliser le lecteur par rapport à certains contenus concernant la réalité virtuelle pour les apprentissages largement relayés sur les réseaux sociaux. Ceux-ci tendent à présenter la réalité virtuelle comme une solution “magique” qui transforme automatiquement l’apprentissage en une réussite : une véritable formule miracle.

Cette légèreté dans l’analyse des intérêts apportés par la VR et dans sa mise en œuvre peut être paradoxalement un frein pour son appropriation par les organisations.

La réalité virtuelle seule ne fait pas l’apprentissage !

Car oui, la modalité pédagogique qu’est l’Immersive Learning (I.L. pour les intimes) peut être un formidable outil mis au service du formateur et susceptible d’apporter de réels bénéfices aux apprenants. Mais elle n’est en rien magique, car l’immersion seule, même si elle suscite un intérêt lié à la surprise ou à la découverte de nouvelles sensations, ne suffit pas.

La fabrication d’un contenu d’I.L. est à mener avec la même rigueur qu’un projet classique, en s’adaptant aux spécificités qu’offre cette technologie (vision à 360°, son spatialisé etc.). Il suffit de suivre quelques bonnes pratiques que les retours d’expériences des éclaireurs mettent en évidence (je vous encourage à aller voir nos interviews F comme pour en découvrir quelques exemples) et de laisser libre cours à sa créativité.

La réalité virtuelle, un projet comme les autres.
Photo de Anthony Shkraba provenant de Pexels
Le concepteur/formateur est essentiel
Photo de Andrea Piacquadio provenant de Pexels

Jamais sans le concepteur/formateur

Le concepteur pédagogique doit être au cœur du processus. Après avoir fixé son objectif pédagogique il va écrire son scénario. C’est une histoire qui va amener l’apprenant vers l’acquisition de nouvelles compétences, le sensibiliser sur un sujet précis ou plus simplement lui apporter des informations par rapport à un lieu, une action, un événement, une procédure.

Ne plus laisser personne derrière

La réalité virtuelle permet une très bonne inclusion. En effet, le parcours de l’apprenant peut se personnaliser selon ses choix dans le module – ce qui permet de laisser la place à différentes façons d’apprendre selon son profil ou son niveau de connaissances. Elle va ainsi favoriser le fait de le mettre en capacité d’apprentissage.

Pensez qualité

La qualité des ressources utilisées pour « donner vie » au scénario proposé à l’apprenant est également fondamentale. Qu’il s’agisse de photos 360°, de vidéos 360° ou de modélisation 3D (cf. notre article dédié), celles-ci doivent être cohérentes avec l’objectif à atteindre. Elles vont favoriser le sentiment d’immersion tout en mettant en valeur les points d’intérêt que le concepteur juge pertinents. Leur enrichissement avec du son, des images explicatives, des vidéos 2D complémentaires, des pictogrammes efficaces apportera une vraie force au parcours. Pour vos contenus, privilégiez l’efficacité à l’esthétisme.

Faire simple dans les consignes pour un résultat optimum
Photo de Jens Johnsson provenant de Pexels

Facilitez l’accès à vos modules

L’exploitation du contenu reste la finalité de l’exercice ! Celui-ci doit être facilement diffusable auprès de la cible que le formateur souhaite atteindre. Il doit dans l’idéal pouvoir être joué aussi bien sur écran (PC, tablette, téléphone) que sur casque. L’intérêt est de pouvoir s’adapter à des contraintes économiques (tous les potentiels utilisateurs n’ont pas accès à un casque de VR), techniques, logistiques, culturelles ou circonstancielles (cf. la crise sanitaire actuelle).

Et pensez au suivi des apprenants

Le sujet de la traçabilité est à traiter suivant la nature des contenus proposés et/ou des objectifs que le formateur souhaite atteindre. Cela se fait bien sûr par des feedbacks délivrés en direct à l’apprenant. Mais cela peut également être adressé par l’intermédiaire d’un LMS* pour que le formateur puisse analyser a posteriori le parcours de l’apprenant.

Mesurer la progression des apprenants reste un essentiel même en VR.
Photo de Ksenia Chernaya provenant de Pexels

Pour conclure, redisons que la Réalité Virtuelle, quels que soient les sons de cloche que vous entendrez, exige la même implication que tout autre projet pédagogique. C’est pour cela que le concepteur est essentiel, c’est pour cela qu’il ne sera pas remplacé par un casque et c’est dans cette démarche, que vous pourrez en tirer tous les bénéfices.

Si vous souhaitez vous lancer dans un projet d’immersive learning, n’hésitez pas à nous contacter pour évoquer ensemble vos projets.

*LMS = Learning Management System (Plateforme de formation en ligne)

Abonnez-vous à nos news

Et gardons le contact. Vous recevrez de nos nouvelles avec les derniers articles, nos vidéos et bien plus !

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Related Posts

Leave a comment